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Archive pour juillet 2009

Des poules en maison de retraite

Mardi 28 juillet 2009

Certes, les avantages procurés par les animaux de compagnie auprès des personnes âgées sont désormais avérés : réconfort, autonomie, abaissement de la tension… Une thérapeute a tenté d’introduire des poules en maison de retraite. Explication.

Des poules en maison de retraite-Source de l'image: http://luxe.campagne.free.frLes poules : d’excellents thérapeutes ?

Si l’on sait que s’occuper de chiens ou de chats peut avoir des bénéfices thérapeutiques non négligeables sur la santé mentale et physique des personnes âgées et des malades, on ignorait jusqu’à présent que les poules pouvaient en faire de même ! C’est ce qu’a en effet démontré une américaine du nom de Jana Clairmont, qui habite à Polson (Montana).

L’expérience de Jana Clairmont

Pour confirmer sa thèse, cette américaine a donc rendu visite à plusieurs résidents du Centre de santé et de rééducation de Polson. Ici, nombre des personnes âgées encadrées ont été élevées dans des fermes. Ainsi, selon Jana Clairmont : « le fait de tenir une poule dans leurs bras peut leur rafraîchir la mémoire » ! Mieux que des psychologues, les poules font ressurgir des souvenirs…, ce qui peut être efficace dans les maladies d’Alzheimer. Jana Clairmont parcoure alors avec un certain succès les maisons de retraite de la région avec ses compagnons : un coq, Alex, et une poule, Carlita. Son projet : utiliser les poules dans les classes de rééducation spécialisée pour les enfants dès l’automne…

Quand le sucre accélère le vieillissement…

Lundi 27 juillet 2009

On ne cesse de le répéter : le sucre, c’est mauvais pour la santé ! Surtout quand sa consommation est exagérée… Aujourd’hui, plusieurs études scientifiques nous révèlent que la surconsommation régulière de sucre accélère le vieillissement de l’organisme, mais aussi celui du cerveau. Explications.

Quand le sucre accélère le vieillissement…-Source de l'image: http://www.qctop.com/Seniors : Attention au sucre !
Selon une étude canadienne publiée dans la revue scientifique « PLoS Genetics » (mars 2009), l’excès de sucre dans l’organisme accélèrerait le processus de vieillissement, en excitant l’activité cellulaire. Si les chercheurs de l’Université de Montréal savaient déjà qu’il existait une relation directe entre le vieillissement et l’apport en calories, cette étude vient démontrer la nature de ce  lien : la capacité de la cellule à détecter le sucre détermine sa durée de vie ! En effet, les chercheurs se sont aperçus que des levures modifiées ne comportant pas de gène détecteur du glucose vivaient aussi longtemps que celles ayant un régime faible en glucose. « La durée de vie de la cellule ne dépend pas de son alimentation, mais plutôt de la détection de la nourriture dont elle dispose » : le vieillissement serait donc le processus de transformation cellulaire du sucre en énergie, lié directement aux senseurs de glucose…

L’influence du diabète de type 2
Sur le même thème de la relation processus de vieillissement-consommation de sucre, deux autres études soutiennent que le diabète de type 2 peut augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer, cette dégénérescence progressive des neurones. Outre les effets néfastes sur le système cardiaque, rénal et oculaire, le diabète, qui se caractérise par un dysfonctionnement du taux de sucre dans le sang, détériore aussi les vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau. C’est ce que démontrent deux études américaines publiées dans le n° 66 de la revue scientifique « Archives of Neurology » (2009).

Deux autres études américaines
Les études menées par des chercheurs de l’Université Wake Forest d’une part, et celles menées par une équipe de l’Université Columbia d’autre part arrivent à la même conclusion : l’activité du cerveau ralentit au fur et à mesure que la quantité de sucre dans le sang augmente ! Après avoir suivi des milliers de diabétiques, et leur avoir fait passer un ensemble de tests cognitifs, les résultats sont probants : à chaque augmentation du taux de sucre dans le sang, on constate une diminution légère de la mémoire. Ainsi, les personnes souffrant de diabète ont plus de chance de voir se développer la maladie d’Alzheimer. A surveiller donc…

Parkinson: Impossible de mentir !

Mardi 21 juillet 2009

Selon une étude récente publiée dans le magazine scientifique « Brain », les patients atteints de la maladie de Parkinson ne sauraient mentir, une qualité que les médecins traitants avaient remarquée. Mais seulement, ce n’est pas volontaire… Explications.

La sincérité selon Parkinson
Les médecins le savent : les personnes souffrant de la maladie de Parkinson ont un comportement particulièrement sincère. L’étude en question s’est alors intéressée à ce phénomène: cette sincérité serait-elle un simple trait de caractère ou plutôt une conséquence de la dégénérescence cérébrale ?

L’explication scientifique
Quand une personne ment, il se trouve qu’une certaine partie du cerveau réagit. Il s’agit du cortex préfrontal. Or, dans le cas des personnes atteintes par la maladie de Parkinson, celui-ci ne réagit pas ! Ces personnes ont donc du mal à mentir, pour la simple raison qu’elles n’en ont plus la capacité cérébrale. Pour réaliser cette expérience, les patients étaient obligés de raconter un mensonge sous le scanner. L’étude des images du cerveau a démontré le lien entre cette incapacité à mentir et le non-fonctionnement du cortex préfrontal.

Un nouveau symptôme
Ainsi, outre les tremblements physiques bien connus des malades de Parkinson, la maladie développerait donc un autre symptôme, celui de la sincérité. Cette étude nous donne ainsi plus d’informations sur les dysfonctionnements liés à cette maladie neurodégénérative mais permet aussi d’apporter un éclairage nouveau sur les fonctions du cerveau qu’elle touche. Affaire à suivre…

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées

Lundi 20 juillet 2009

Les condamnations sont parfois très lourdes, et nombreux sont les condamnés qui vieillissent et meurent en prison. Les prisons doivent donc s’adapter au nouveau profil de ces détenus.

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées - Source de l'image:http://www.laction.com Des prisons-maisons de retraite
Les prisons françaises comptent aujourd’hui 64 000 détenus pour 53 000 places. La construction de nouvelles prisons a donc été annoncée par le gouvernement pour 2010, pour lutter contre la surpopulation. Mais ces nouvelles prisons devront tenir compte du fait que leurs futurs détenus seront de plus en plus âgés. Aujourd’hui 15% environ des détenus français ont plus de 50 ans, et cette proportion est appelée à fortement augmenter. C’est pourquoi certaines de ces nouvelles prisons devront être dotées « d’ailes gériatriques », comme en Allemagne où il existe déjà 3 prisons-maisons de retraite.

La gérontechnologie au service des prisons

Il deviendra certainement difficile de gérer une population pénitentiaire toujours plus âgée : l’usage des nouvelles technologies déjà appliquées en maison de retraite peut être alors une bonne alternative pour développer la surveillance pendant l’incarcération. Ainsi, les systèmes de téléalarme/télésurveillance et autres bracelets électroniques adaptés aux vieux détenus pourraient aider les services pénitenciers à garder un œil sur la santé et les déplacements de certains détenus déambulants dans les enceintes des prisons.

Une nécessaire adaptation
Les personnes âgées en prison peuvent aussi souffrir de maladies chroniques, qui doivent faire l’objet de traitements individualisés. Les prisons risquent vite d’être débordées par cette prise en charge. Outre la nécessaire installation de rampes, accès et sanitaires adaptés, les prisons doivent aussi être équipées d’un certain matériel médical (déambulateurs, panneau d’affichage sur la cellule mentionnant le traitement à suivre…) et de personnels qualifiés. A noter que la dégénérescence psychique (Alzheimer…) vient s’ajouter au vieillissement physique des détenus âgés, ce qui pourrait développer les services à la personne en univers carcéral…

Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

Mardi 14 juillet 2009

« Life With Parkinson’s », tel est le titre d’une campagne d’information internationale lancée officiellement le 8 juin 2009. Destinée à améliorer la connaissance de la maladie de Parkinson, cette campagne ambitieuse sera diffusée en dix langues dans toute l’Europe.

Lancement d’une campagne d’information sur ParkinsonParkinson, une maladie mal connue du public
Un récent sondage réalisé auprès de 5000 européens démontre que la plupart ne connaissent pas suffisamment bien la maladie de Parkinson. Par exemple, plus de 50% ne savent pas que les premiers symptômes de cette maladie sont des troubles neurologiques affectant les mouvements. De ce fait, il ne leur viendrait pas à l’idée de consulter leur médecin pour bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement précoces… La maladie de Parkinson, qui provoque en général une altération des capacités motrices et d’élocution du patient, est pourtant la seconde maladie neurodégénérative la plus courante, après Alzheimer. En 2007, on pouvait compter presque 1,5 millions de personnes atteintes aux États-Unis, au Japon, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni…

Une campagne d’information au niveau européen
Pour mieux informer et sensibiliser le public à cette maladie, l’ European Parkinson’s Disease Association (EPDA) - Association européenne contre la maladie de Parkinson- a donc élaboré une campagne multilingue de prise de conscience de ce fléau. Les langues ciblées sont les suivantes : anglais, français, allemand, grec, italien, norvégien, roumain, espagnol, suédois et turc. « Life with Parkinson’s » (vivre avec la maladie de Parkinson) a pour but d’améliorer la compréhension de tous les aspects de la maladie de Parkinson et concerne tout un chacun : les personnes malades, leurs familles et leurs amis, les professionnels de la santé, les décideurs… Elle devrait permettre au public d’identifier facilement les symptômes et donc de recourir à un avis médical le plus tôt possible. Tout cela pour « retarder la progression de la maladie et préserver plus longtemps une bonne qualité de vie ».

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage

Lundi 13 juillet 2009

Suite aux résultats du sondage FHF-TNS Sofres de mai 2009 intitulé « Les Français et le Grand âge », les réactions ne se sont pas fait attendre…  Comment expliquer, en effet, une dégradation si rapide de l’image des maisons de retraite dans l’esprit des Français, malgré les efforts constants d’amélioration menés dans ce secteur ? Explications.

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage - Source de l'image: http://accel21.mettre-put-idata.over-blog.comUne image des maisons de retraite non actualisée
Selon le sondage, 52% des Français ont une mauvaise opinion des maisons de retraite et 71% critiquent l’insuffisance de l’action des pouvoirs publics. Mme Valérie Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité, n’a pas hésité à signaler:«Les Français ont encore l’image des maisons de retraite  d’il y a vingt ans, quand elles étaient encore souvent des mouroirs alors que les choses ont considérablement évolué ». Comme elle le précise justement, les politiques de prise en charge de la dépendance se multiplient et le budget consacré au secteur médico-social a «plus que doublé depuis 2003». Certes, le manque de « moyens humains et une meilleure  formation des personnels » sont encore à combler.

Le secteur lui-même est consterné
Les chiffres accablants de ce sondage ne sont pas de nature à encourager les milliers de personnels soignants qui se dévouent chaque jour à une tâche de plus en plus difficile. En effet, du côté des maisons de retraite, le syndicat Synerpa (Syndicat National des établissements et résidences privées pour personnes âgées) a fait savoir “sa consternation”, déplorant que « les efforts et l’investissement constants des professionnels du secteur pour améliorer sans cesse la prise en charge en établissement ne parviennent plus à masquer l’angoisse et la détresse des Français face à l’accroissement de la dépendance de leur proche ». Ainsi, malgré des institutions toujours plus accueillantes, vivantes et proches des familles, malgré des Lois entérinant les droits fondamentaux des résidents, ou imposant des dispositifs de qualité et de lutte contre la maltraitance, malgré l’important budget débloqué pour la rénovation des établissements, « la cote de satisfaction des Français n’a jamais été aussi faible ».

Quelques explications
Une fois de plus, le rôle des médias ne semble pas avoir été innocent dans la formation de l’opinion française (cf. l’émission « Les Infiltrés » sur le scandale de la maltraitance dans une maison de retraite). Peut-être y a-t-il aussi un effet de génération : les personnes d’un certain âge savent bien que les maisons de retraite n’ont rien à voir avec les hospices d’il y a trente ans, alors que les jeunes de 20 ans, plus réticents d’après le sondage, sont pourtant moins concernés par cette réalité. De plus, devant la multiplication des politiques tendant à encourager le « maintien à domicile », il est naturel que la solution d’une maison de retraite apparaisse comme la dernière chance… et une solution d’abandon. « A mon sens, ce sondage indique d’abord la difficulté de la société française à faire face à la grande vieillesse », précise Serge Guérin, auteur de La société des Seniors… Quoi qu’il en soit, et comme le précise la Synerpa, il devient urgent d’informer le public, de le « rassurer face au risque dépendance » et de redresser cette image des institutions au plus vite pour faire face au « bouleversement démographique à venir ».

Les maisons de retraite dans l’opinion des français

Mardi 7 juillet 2009

Tous les 2 ans, la Fédération hospitalière de France (FHF), par le biais de TNS Sofres, évalue l’opinion des français sur les maisons de retraite, et plus généralement leur rapport au Grand âgé. Cette année, les chiffres se révèlent particulièrement accablants. Enquête.

Les maisons de retraite dans l’opinion des français« Les Français et le Grand âge », édition 2009
Le vieillissement de la population pousse inexorablement les populations à se rapprocher, de sorte qu’1/3 des Français se retrouve confronté à la dépendance d’un proche âgé. La perception des Français concernant le grand âge et sa prise en charge a changé rapidement en quelques années, ces derniers se sentant naturellement plus concernés. Ainsi, le sondage publié le 20 mai dernier met en évidence l’insatisfaction de 71% des Français quant à la réponse donnée par les pouvoirs publics concernant la prise en charge des personnes âgées (55% en 2003); leur sentiment d’impuissance à aider leur proche dépendant (55% déclarent ne pas pouvoir les prendre en charge, 76% ne pas pouvoir payer une maison de retraite) ; et l’opinion négative qu’ils ont de la maison de retraite (52%).

Une image négative de la maison de retraite
Aujourd’hui, les Français confrontés à la dépendance d’un proche font majoritairement le choix de la maison de retraite (pour 80%), même si leur opinion est très mitigée. L’image négative des maisons de retraite s’explique par plusieurs éléments : elles sont trop chères (pour 97 % des Français), les places ne sont pas suffisantes (pour 88 %) et les soupçons de maltraitance influencent 40 % des Français interrogés (27% en 2003). Il faut noter que la tendance est au maintien à domicile : serait-ce là la conséquence de cette image négative des institutions ? Les aidants familiaux sont aujourd’hui estimés à 3 700 000 personnes ! Les Français assurent leur soutien à cette tranche de la population qui doit, selon eux, bénéficier d’une aide financière (63%), d’une formation (58%), de moments de répit (57%) et d’un statut légal (53%).

La question du financement de la prise en charge de la dépendance
Concernant les solutions de financement d’un éventuel « 5ème risque » de protection sociale, 45 % des Français affichent leur préférence pour la solidarité nationale, modulée en fonction des revenus alors que 24 % penchent pour l’assurance individuelle, et 19% pour l’augmentation des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales…).

A la conquête de l’Everest contre Alzheimer !

Lundi 6 juillet 2009

Gravir l’Everest, le plus haut sommet du monde, pour récolter des fonds au bénéfice de l’association France Alzheimer et pour toutes les personnes malades d’Alzheimer… voici le pari grandiose et un peu fou que lancent Eugène Constant, 41 ans, et sa mère Monique, 63 ans. Résumé de cette aventure exceptionnelle.
A la conquête de l’Everest contre Alzheimer !Une expédition au bout du monde
Entre le Népal et la Chine, dans la magnifique chaîne de l’Himalaya, se dresse, majestueuse, la plus haute montagne du monde, l’Everest. C’est la première fois qu’une mère et son fils ont réalisé conjointement l’exploit qu’est l’ascension des 8 848 mètres d’altitude de l’Everest. A travers le symbole de la corde de sécurité qui les attache et du lien familial fort qui les unit, Eugène et sa mère soulignent « l’implication nécessaire de toutes les générations dans la lutte contre Alzheimer », cet Everest des temps modernes !

France Alzheimer déplace les montagnes…
Grâce à une retransmission Internet en direct du toit du monde, le public a pu suivre jour après jour l’expédition. Images, vidéo, communiqués radio,… le blog de Eugène Constant montrait tout : des paysages magnifiques, la vie dans les abris comme les sentiments et l’état de fatigue de l’aventurier. Le 30 mai 2009, après deux années entières de préparation matérielle, physique et mentale, et deux mois d’expédition, Eugène et sa mère, accompagnés d’une expédition d’alpinistes de plusieurs nationalités, réussissent à atteindre le sommet. L’émotion est à son comble… Leur aventure a permis de servir de support à une campagne d’information du public sur les difficultés vécues par les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et sur le combat des familles au quotidien. La récolte de dons a permis d’amasser 4560 euros au profit de l’Association France Alzheimer.