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Catégorie ‘Maison de retraite’

Maison de retraite, un mode de vie choisi ou subit ?

Lundi 26 octobre 2009

Rentrer en maison de retraite n’est pas perçu de la même manière par l’ensemble des personnes âgées. Pour certains, l’arrivée en maison de retraite correspond à un véritable choix de vie. Ils vivent bien mieux ce changement que lorsque celui-ci est soudain et non préparé suffisamment à l’avance.

Maison de retraite, un mode de vie choisi ou subit ? - Source de l'image:http://img10.xooimage.comLa maison de retraite comme choix de vie
Les personnes qui ont préparé leur intégration en maison de retraite conservent souvent un lien très fort avec leurs amis et leur entourage en dehors de l’établissement. La maison de retraite est alors perçue comme un moyen de gérer son autonomie et de parer à une éventuelle situation de dépendance. Le confort des services rendus par l’institution est un plus non négligeable qui influe sur leur décision.
Pour d’autres retraités, l’arrivée en maison de retraite sonne comme un véritable retour à l’équilibre. Il s’agit souvent de personnes dont le sort était jusqu’à présent incertain pour cause de revenus peu élevés ou qui vivaient dans une situation de précarité physique ou d’isolement. Pour ces personnes, entrer en maison de retraite signifie un véritable retour à la vie en collectivité mais aussi à un certain confort. Les établissements leur permettent de renouer avec des activités auxquelles ils n’avaient plus accès pour des raisons physiques ou matérielles : visites touristiques, peintures et activités collectives.

Les écueils du système et leurs conséquences sur les personnes âgées
Il existe évidemment des visions différentes de la maison de retraite. Pour certains, l’entrée en établissement est vécue comme une contrainte. De nombreux paramètres peuvent conduire à une inadaptation des résidents à leur nouvel environnement. C’est souvent le cas lorsque la personne âgée n’a pas été consultée par l’entourage préalablement à l’entrée en établissement. En général, le résident éprouve alors de plus grandes difficultés à s’intégrer. Le mode de fonctionnement des maisons de retraite, s’articule autour de règles de fonctionnement strictes. Les règles d’hygiène et de vie en collectivité peuvent alors apparaître comme rébarbatives pour certains pensionnaires, rendant leur intégration plus difficile.

Apporter une réponse d’hébergement adaptée à chacun
Lorsqu’elle est vécue comme une fatalité, l’entrée en maison de retraite peut devenir source de renfermement de la personne âgée voire de conflit avec ses proches et ses co-pensionnaires. Apporter une réponse d’intégration adéquate à chaque résident potentiel représente un véritable travail de fond pour nombre d’établissements. Les différentes structures d’hébergement proposées aujourd’hui en France permettent de répondre à des besoins variant selon la situation et les désirs des personnes âgées. Il est possible, en consultant un spécialiste avisé, d’accéder à des solutions d’accueil adaptées à chacun.

Ils fêtent leurs 76 ans de mariage en maison de retraite

Mardi 20 octobre 2009

Léopold et Yvonne Rivière respectivement âgés de 98 et 96 ans ont fêté, le 30 Septembre, leurs 76 ans de mariage à la maison de retraite de Lézat–sur-Lèze.

76 ans de mariage et amoureux comme au premier jour, Léopold et Yvonne Rivière forment un couple symbolisant un idéal de la vie à deux. Ils coulent des jours paisibles à la maison de retraite du Lac dans la commune de Lézat-sur-Lèze.
A l’occasion de cet événement, Léopold et Yvonne ont partagé le secrets de la longévité de leur histoire d’amour : « On a toujours tout partagé et nous avons vaincu les difficultés ensemble. Notre relation a toujours été basée sur des échanges cordiaux ».
Aujourd’hui à la tête d’une famille comportant trois enfants, trois petits enfants, quatre arrière petits enfants et un arrière-arrière petit fils, ils continuent de savourer les petits bonheurs de la vie.
Bien que Léopold soit retraité depuis maintenant près de 47 ans, ils ont intégré leur maison de retraite il y a de cela seulement deux ans !

Des ateliers olfactifs en maison de retraite

Mardi 1 septembre 2009

L’odeur d’un parfum, d’un petit plat cuisiné, d’une fleur… peut rappeler de bons souvenirs. L’odorat est l’un de ces 5 sens très peu sollicité qui pourtant travaille inconsciemment. La mémoire de l’odorat est d’ailleurs celle qui perdure le plus longtemps avec l’avancée en âge… Plongée dans un monde de réminiscences olfactives en maison de retraite.

Des ateliers olfactifs en maison de retraite - Source de l'image: http://signature-olfactive.orgL’éveil des sens en maison de retraite
Fermer les yeux, se concentrer, respirer et sentir,… le souvenir revient ! La stimulation olfactive peut ouvrir de nouveaux horizons aux résidents des maisons de retraite. En tous cas, les Ateliers Senteurs animés par l’équipe de « Signature Olfactive » remportent à chaque fois un vif succès ! Dans une ambiance  intergénérationnelle qui associe résidents et personnel soignant, l’association propose une méthode d’animation olfactive orientée vers les personnes dépendantes de tout âge, pour leur permettre de relancer leurs capacités cognitives : exercice de la mémoire, dialogue et échanges, sensations, récit de souvenirs…

Au-delà de l’odorat, la découverte de l’autre
« Dans l’atelier des senteurs, tout le monde est au même niveau. Quelque soit la pathologie ou la dépendance, il n’y a pas d’échecs ! », précise Sylvie Dedieu, directrice de l’EHPAD Parc de l’Abbaye en région parisienne. En effet, grâce aux Ateliers Senteurs de Signature Olfactive, les résidents se décrispent et partagent leurs sensations, sans peur du jugement de l’autre. Se rassembler dans un climat de confiance, où tout le monde est au même niveau, « indépendamment de leurs âges, de leur pathologie et de leur sexe », favorise naturellement la découverte de l’autre, le partage et une certaine forme d’autonomie.

Elargissement des activités

Signature Olfactive ne limite pas son action à des Ateliers Senteurs en maison de retraite. En effet, encouragée par le succès de ses présentations, elle propose ses activités à tout établissement spécialisé dans les structures d’accueil et de soins médicalisés pour personnes dépendantes de tout âge, aux établissements de soins de suite et aux structures de rééducation fonctionnelle. De plus, pour encore plus d’évasion et de souvenirs champêtres, l’association organise des « parcours olfactifs ludiques et signalétiques » en plein air…

Signature Olfactive : 5, rue de Liège - 75009 Paris
Tel. 01 48 74 04 20
Site : www.signature-olfactive.org

Des maisons de retraite pour homosexuels

Lundi 10 août 2009

Amsterdam, Berlin et maintenant Montréal se sont dotées de maisons de retraites destinées à accueillir exclusivement des personnes âgées homosexuelles. Zoom sur ce nouveau phénomène d’adaptation.

Des maisons de retraite pour homosexuels - Source de l'image:http://bonnenouvelle.blog.lemonde.frL’adaptation des maisons de retraite
L’inéluctable vieillissement de la population dans les pays développés et l’avancée en âge des baby-boomers causent bien sûr une augmentation du nombre des personnes âgées de tout horizon. Dans un souci constant de s’adapter aux besoins de leur clientèle retraitée, certaines maisons de retraite se spécialisent. Ainsi, des maisons de retraite spécialement créées pour les seniors homosexuels autonomes ou semi-autonomes voient le jour sous le nom « maison urbaine ». Un concept qui devrait se développer dans un proche avenir…

Le mal-être des résidents homosexuels en maison de retraite

A l’exemple de Mr E, 85 ans, Chicago, nombres de retraités homosexuels américains vivant en institution « se sentent évités et décalés », d’autant plus que les autres résidents octogénaires gardent les mentalités d’un temps où l’homosexualité était taboue. Se sentant comme une personne en infraction, honteuse, ce résident au passé tumultueux mange aujourd’hui seul à sa table et beaucoup l’évitent. Sa vie sociale et ses activités sont de fait restreintes, accentuant, à chaque jour qui passe, son sentiment de solitude…

Une maison de retraite « gai » à Montréal
Afin d’éviter cette solitude, «  de poursuivre la vie dans leur communauté, en paix et dans la quiétude », le concept de Maison Urbaine créé au Canada par le promoteur André Saindon a pour objectif de créer un lieu de vie où les gais à la retraite peuvent « se sentir à l’aise, dans un environnement convivial et moderne ». La Maison urbaine de Montréal propose des chambres simples ou doubles, l’assistance d’un personnel expérimenté et des équipements modernes : salon communautaire avec foyer, jardin aménagé dans une cour intérieure, salle de cinéma, bibliothèque avec Internet et même une salle de sports avec sauna… Ainsi, les maisons de retraites « gais » viendraient répondre au souhait de cette clientèle particulière, parfois victime de discriminations, voire d’homophobie : vivre dans un environnement paisible, quel que soit leur âge.

Des poules en maison de retraite

Mardi 28 juillet 2009

Certes, les avantages procurés par les animaux de compagnie auprès des personnes âgées sont désormais avérés : réconfort, autonomie, abaissement de la tension… Une thérapeute a tenté d’introduire des poules en maison de retraite. Explication.

Des poules en maison de retraite-Source de l'image: http://luxe.campagne.free.frLes poules : d’excellents thérapeutes ?

Si l’on sait que s’occuper de chiens ou de chats peut avoir des bénéfices thérapeutiques non négligeables sur la santé mentale et physique des personnes âgées et des malades, on ignorait jusqu’à présent que les poules pouvaient en faire de même ! C’est ce qu’a en effet démontré une américaine du nom de Jana Clairmont, qui habite à Polson (Montana).

L’expérience de Jana Clairmont

Pour confirmer sa thèse, cette américaine a donc rendu visite à plusieurs résidents du Centre de santé et de rééducation de Polson. Ici, nombre des personnes âgées encadrées ont été élevées dans des fermes. Ainsi, selon Jana Clairmont : « le fait de tenir une poule dans leurs bras peut leur rafraîchir la mémoire » ! Mieux que des psychologues, les poules font ressurgir des souvenirs…, ce qui peut être efficace dans les maladies d’Alzheimer. Jana Clairmont parcoure alors avec un certain succès les maisons de retraite de la région avec ses compagnons : un coq, Alex, et une poule, Carlita. Son projet : utiliser les poules dans les classes de rééducation spécialisée pour les enfants dès l’automne…

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées

Lundi 20 juillet 2009

Les condamnations sont parfois très lourdes, et nombreux sont les condamnés qui vieillissent et meurent en prison. Les prisons doivent donc s’adapter au nouveau profil de ces détenus.

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées - Source de l'image:http://www.laction.com Des prisons-maisons de retraite
Les prisons françaises comptent aujourd’hui 64 000 détenus pour 53 000 places. La construction de nouvelles prisons a donc été annoncée par le gouvernement pour 2010, pour lutter contre la surpopulation. Mais ces nouvelles prisons devront tenir compte du fait que leurs futurs détenus seront de plus en plus âgés. Aujourd’hui 15% environ des détenus français ont plus de 50 ans, et cette proportion est appelée à fortement augmenter. C’est pourquoi certaines de ces nouvelles prisons devront être dotées « d’ailes gériatriques », comme en Allemagne où il existe déjà 3 prisons-maisons de retraite.

La gérontechnologie au service des prisons

Il deviendra certainement difficile de gérer une population pénitentiaire toujours plus âgée : l’usage des nouvelles technologies déjà appliquées en maison de retraite peut être alors une bonne alternative pour développer la surveillance pendant l’incarcération. Ainsi, les systèmes de téléalarme/télésurveillance et autres bracelets électroniques adaptés aux vieux détenus pourraient aider les services pénitenciers à garder un œil sur la santé et les déplacements de certains détenus déambulants dans les enceintes des prisons.

Une nécessaire adaptation
Les personnes âgées en prison peuvent aussi souffrir de maladies chroniques, qui doivent faire l’objet de traitements individualisés. Les prisons risquent vite d’être débordées par cette prise en charge. Outre la nécessaire installation de rampes, accès et sanitaires adaptés, les prisons doivent aussi être équipées d’un certain matériel médical (déambulateurs, panneau d’affichage sur la cellule mentionnant le traitement à suivre…) et de personnels qualifiés. A noter que la dégénérescence psychique (Alzheimer…) vient s’ajouter au vieillissement physique des détenus âgés, ce qui pourrait développer les services à la personne en univers carcéral…

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage

Lundi 13 juillet 2009

Suite aux résultats du sondage FHF-TNS Sofres de mai 2009 intitulé « Les Français et le Grand âge », les réactions ne se sont pas fait attendre…  Comment expliquer, en effet, une dégradation si rapide de l’image des maisons de retraite dans l’esprit des Français, malgré les efforts constants d’amélioration menés dans ce secteur ? Explications.

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage - Source de l'image: http://accel21.mettre-put-idata.over-blog.comUne image des maisons de retraite non actualisée
Selon le sondage, 52% des Français ont une mauvaise opinion des maisons de retraite et 71% critiquent l’insuffisance de l’action des pouvoirs publics. Mme Valérie Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité, n’a pas hésité à signaler:«Les Français ont encore l’image des maisons de retraite  d’il y a vingt ans, quand elles étaient encore souvent des mouroirs alors que les choses ont considérablement évolué ». Comme elle le précise justement, les politiques de prise en charge de la dépendance se multiplient et le budget consacré au secteur médico-social a «plus que doublé depuis 2003». Certes, le manque de « moyens humains et une meilleure  formation des personnels » sont encore à combler.

Le secteur lui-même est consterné
Les chiffres accablants de ce sondage ne sont pas de nature à encourager les milliers de personnels soignants qui se dévouent chaque jour à une tâche de plus en plus difficile. En effet, du côté des maisons de retraite, le syndicat Synerpa (Syndicat National des établissements et résidences privées pour personnes âgées) a fait savoir “sa consternation”, déplorant que « les efforts et l’investissement constants des professionnels du secteur pour améliorer sans cesse la prise en charge en établissement ne parviennent plus à masquer l’angoisse et la détresse des Français face à l’accroissement de la dépendance de leur proche ». Ainsi, malgré des institutions toujours plus accueillantes, vivantes et proches des familles, malgré des Lois entérinant les droits fondamentaux des résidents, ou imposant des dispositifs de qualité et de lutte contre la maltraitance, malgré l’important budget débloqué pour la rénovation des établissements, « la cote de satisfaction des Français n’a jamais été aussi faible ».

Quelques explications
Une fois de plus, le rôle des médias ne semble pas avoir été innocent dans la formation de l’opinion française (cf. l’émission « Les Infiltrés » sur le scandale de la maltraitance dans une maison de retraite). Peut-être y a-t-il aussi un effet de génération : les personnes d’un certain âge savent bien que les maisons de retraite n’ont rien à voir avec les hospices d’il y a trente ans, alors que les jeunes de 20 ans, plus réticents d’après le sondage, sont pourtant moins concernés par cette réalité. De plus, devant la multiplication des politiques tendant à encourager le « maintien à domicile », il est naturel que la solution d’une maison de retraite apparaisse comme la dernière chance… et une solution d’abandon. « A mon sens, ce sondage indique d’abord la difficulté de la société française à faire face à la grande vieillesse », précise Serge Guérin, auteur de La société des Seniors… Quoi qu’il en soit, et comme le précise la Synerpa, il devient urgent d’informer le public, de le « rassurer face au risque dépendance » et de redresser cette image des institutions au plus vite pour faire face au « bouleversement démographique à venir ».

Les maisons de retraite dans l’opinion des français

Mardi 7 juillet 2009

Tous les 2 ans, la Fédération hospitalière de France (FHF), par le biais de TNS Sofres, évalue l’opinion des français sur les maisons de retraite, et plus généralement leur rapport au Grand âgé. Cette année, les chiffres se révèlent particulièrement accablants. Enquête.

Les maisons de retraite dans l’opinion des français« Les Français et le Grand âge », édition 2009
Le vieillissement de la population pousse inexorablement les populations à se rapprocher, de sorte qu’1/3 des Français se retrouve confronté à la dépendance d’un proche âgé. La perception des Français concernant le grand âge et sa prise en charge a changé rapidement en quelques années, ces derniers se sentant naturellement plus concernés. Ainsi, le sondage publié le 20 mai dernier met en évidence l’insatisfaction de 71% des Français quant à la réponse donnée par les pouvoirs publics concernant la prise en charge des personnes âgées (55% en 2003); leur sentiment d’impuissance à aider leur proche dépendant (55% déclarent ne pas pouvoir les prendre en charge, 76% ne pas pouvoir payer une maison de retraite) ; et l’opinion négative qu’ils ont de la maison de retraite (52%).

Une image négative de la maison de retraite
Aujourd’hui, les Français confrontés à la dépendance d’un proche font majoritairement le choix de la maison de retraite (pour 80%), même si leur opinion est très mitigée. L’image négative des maisons de retraite s’explique par plusieurs éléments : elles sont trop chères (pour 97 % des Français), les places ne sont pas suffisantes (pour 88 %) et les soupçons de maltraitance influencent 40 % des Français interrogés (27% en 2003). Il faut noter que la tendance est au maintien à domicile : serait-ce là la conséquence de cette image négative des institutions ? Les aidants familiaux sont aujourd’hui estimés à 3 700 000 personnes ! Les Français assurent leur soutien à cette tranche de la population qui doit, selon eux, bénéficier d’une aide financière (63%), d’une formation (58%), de moments de répit (57%) et d’un statut légal (53%).

La question du financement de la prise en charge de la dépendance
Concernant les solutions de financement d’un éventuel « 5ème risque » de protection sociale, 45 % des Français affichent leur préférence pour la solidarité nationale, modulée en fonction des revenus alors que 24 % penchent pour l’assurance individuelle, et 19% pour l’augmentation des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales…).

Une nouvelle pièce de théâtre sur les maisons de retraite

Mardi 30 juin 2009

« La Conserverie de Vieux », tel est le titre d’une pièce de théâtre minimaliste où tous les thèmes de la vieillesse sont abordés sans détours. En une heure et demie, les personnages d’une maison de retraite, résidents ou personnel soignant, prennent vie pour traduire les aspérités du grand âge au travers de situations douces-amères. A découvrir.

Un spectacle minimaliste sur la vieillesse une nouvelle piece de theatre sur les maisons de retraite -source de l'image:www.fc07.deviantart.com
Quelques boites de conserves (évoquant le titre), un gramophone, une chaise pliante… et le décor est posé. Ce spectacle étonnant, inspiré d’un séjour d’observation en service gériatrique, est joué et écrit par deux jeunes comédiennes, Alice Fahrenkrug et Cécile Delhommeau du haut de leur 27 et 29 ans ! La jeunesse joue les vieux et le jeu est tellement prenant que les personnages s’enchainent et prennent vie dans l’imaginaire de chacun. Depuis deux ans, avec plus d’une vingtaine de représentations à travers toute la France, la pièce est un véritable succès : émotions, rires, réflexions, tout est là pour poser les questions du grand âge… et effacer les préjugés liés à l’univers des maisons de retraite.

Une démarche sociologique et intergénérationnelle

La « Conserverie de Vieux » est le fruit d’une observation de plusieurs mois en maison de retraite à Oléron. Les comédiennes avouent être en relation avec « des maisons de retraite, des R.P.A., des réseaux d’aide à domicile, des clubs seniors »… A cette démarche sociologique se greffe donc une démarche intergénérationnelle, pour expliquer aux jeunes que leur avenir, c’est de devenir vieux ! Le texte du spectacle est fin, juste, et réaliste. En faisant connaitre la vie des vieux, en posant les vrais problèmes, les questions vont même jusqu’à chercher le sens de la vie, le devenir de l’être.

La vieillesse au théâtre

La vieillesse, c’est un thème d’actualité mais surtout un thème tabou enfoui inconsciemment en chacun de nous… “La Conserverie de Vieux”, classée comédie, fait sourire mais nous laisse un goût âpre dans la bouche, devant la dure réalité de notre avenir… Que va-t-on devenir ? Où allons-nous nous mettre ? Sortira-t-on un jour de la maison de retraite, cette « conserverie » de vieux ? Finalement, on verra bien l’heure venue…

EHPAD : la nouvelle circulaire budgétaire pour 2009

Jeudi 4 juin 2009

Très attendue, la nouvelle circulaire budgétaire pour l’année 2009 est parue en février dernier. Cette dernière fixe les grandes orientations budgétaires du secteur médico-social pour l’année. Particulièrement axée sur la politique tarifaire des EHPAD, elle amorce cette fois-ci de grands changements pour les établissements.

EHPAD, la confirmation des promesses…en rationalisant les dépenses !

Si, en matière de création de places, la circulaire budgétaire du 23 février 2009 confirme les annonces faites par Madame Valérie Letard dans le cadre du Plan de relance de l’économie française (12500 nouvelles places d’hébergement, soit « trois EHPAD de plus par région »), l’essentiel de cette circulaire réside surtout dans la volonté d’établir, avant 2016, la « convergence tarifaire ». Cette nouvelle notion doit être considérée comme une « mesure d’équité entre les établissements » même si elle est véritablement une rationalisation forte des dépenses ! Le ministère a donc défini par arrêté les tarifs plafonds nationaux tout en mettant en place des sanctions immédiates en cas de non-respect (tarification d’office des établissements encore non conventionnés ; reconduction de la dotation 2008 en 2009 pour les établissements tarifés l’année passée et non conventionnés ; récupération des sommes indues versées aux EHPAD par l’assurance maladie…).

Un rappel du Plan Alzheimer malvenu

Les réactions des EHPAD à cette circulaire ne se sont pas fait attendre : comment, dans cette perspective de limitation des budgets, peut-on réellement envisager une amélioration de la qualité de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ? en effet, le texte ministériel poursuit ses recommandations en citant les nouvelles dispositions du Plan Alzheimer 2008/2012 : le gouvernement demande la création dans les EHPAD de pôles d’activité et de soins adaptés pour les malades modérés, ainsi que la mise en place d’Unités d’hébergement renforcé pour les malades les plus sévères ! Claude Jarry, président de la FNADEPA, précise : « La mode de l’efficience (faire mieux avec des moyens identiques) a ses limites et les directeurs de la FNADEPA estiment qu’elles sont atteintes. Quand la Cour des comptes reprend les cris d’alerte des directeurs d’établissement, il serait certainement urgent non seulement de ne pas diminuer les moyens mais encore de les augmenter à la hauteur du défi posé par le vieillissement de la population ». Et de conclure : « La FNADEPA regrette que cette circulaire budgétaire ait pour seul objectif la maîtrise des dépenses de santé publique et manque de considération pour les personnes les plus âgées vivant en institution et pour les équipes qui les accompagnent ».