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Archive pour février 2009

Le respect de la personne âgée en maison de retraite

Jeudi 26 février 2009

Le travail en maison de retraite, et notamment auprès des personnes très âgées, dépassant les 80 ans, est un travail d’accompagnement quotidien qui doit se faire dans le respect et la dignité de la personne soignée, et surtout ne pas tomber dans la lassitude et les automatismes.

La dignité en maison de retraite
Les maisons de retraite qui ont le statut associatif proposent un projet d’établissement, pour mettre en application certaines valeurs sous forme d’actions au quotidien. L’activité proposée est alors basée sur la seule question pertinente : comment répondre au besoin des résidents ? Parmi ces besoins, il est clair que la dignité, la reconnaissance du rôle de la personne âgée est centrale. Il faut à tout prix limiter l’isolement, la moquerie, ou le rejet du résident.

Le « retour à l’enfance », une expression à bannir
Malgré l’image négative de la vieillesse et les tabous qui entourent ce phénomène inéluctable, la personne âgée reste une « personne » à part entière qui impose le respect. L’expression courante du “retour en enfance”, pour qualifier une personne qui devient dépendante, gomme toute une vie sociale et environnementale, un passé, une histoire, un parcours et ses passions. Une sorte d’enfance sans avenir, sinon celui de la mort…

Faire attention à la relation au corps
D’autre part, le personnel soignant en maison de retraite assure les taches d’hygiène quotidiennes, qui ne mettent pas forcément à l’aise la personne âgée. Tout ce qui touche à la relation au corps est délicat, même si le corps semble  diminué par l’usure, la fragilité, la maladie. Il reste vulnérable et sensible. Le temps du bain doit alors être l’occasion d’un massage, un moyen de relaxation. Parler, rassurer, communiquer par le toucher, le regard bienveillant : tout est possible pour mettre à l’aise la personne. De plus, chaque occasion de rencontre (le repas en salle, une fête…) permet de soigner l’image : bien s’habiller, se coiffer, se maquiller… sont autant d’aide à la valorisation de soi.

Eviter la lassitude et les automatismes
Le travail des aides soignants en maison de retraite peut rapidement tomber dans les automatismes. Porter une attention particulière à chacun et au quotidien, d’autant plus dans les gestes répétitifs ordinaires, c’est apporter le respect, la dignité en l’humanité de la personne vieillie et usée. L’humour et la bonne humeur, l’énergie au jour le jour, une attitude positive et des paroles encourageantes peuvent faire des miracles…

Un PC pour les PA !

Mardi 24 février 2009

On connaissait les téléphones mobiles adaptés aux personnes âgées (PA), Ce sera maintenant le tour des PC portables… L’idée est lancée au Japon par le géant de la High-tech, Fujitsu.

le-pc-simplifie« Raku Raku Pasokon » le PC
Sous son nom d’origine qui fait sourire, «raku raku pasokon» (PC facile) est un ordinateur portable spécialement conçu pour les personnes âgées. Le géant de la High-tech Fujitsu répond donc au marché japonais, qui déplore le fait que seulement 50% des personnes de plus de 60 ans utilisent un ordinateur au Japon, ce pays tellement technologique !

Concrètement, un PC simplifié
Pour le constructeur Fujitsu, la « simplicité », c’est la synergie entre « du matériel, des logiciels et des services d’accompagnement ». Par exemple, le clavier de ce nouveau PC comporte des touches de couleur et des caractères plus gros que sur les pavés alphanumériques habituels ; ou encore des fonctions inexistantes ailleurs, comme une « touche d’aide » qui permet d’activer des assistants virtuels pour résoudre de simples problèmes informatiques. Le PC dispose aussi d’un menu simplifié qui s’affiche automatiquement à l’allumage et qui renvoie vers les applications les plus utilisées : mails, internet, photos…

Un marché prometteur
Au Japon, 21% de la population a plus de 65 ans. Autant dire que compte tenu de la démographie japonaise, du vieillissement de la population mondiale et de l’intérêt des personnes âgées pour les nouvelles technologies, la demande pour ce genre de PC portable risque d’être en constante augmentation durant quelques années…

« Rhésus » d’Héléna Marienské : un singe en maison de retraite

Jeudi 19 février 2009

En Août 2006, Héléna Marienské, agrégée de lettres, publie son premier roman, « Rhésus »… Accueilli à bras ouvert par les férus de littérature moderne, le roman a raflé 3 prix : le Prix du 15 minutes Plus Tard, la Mention Spéciale du Prix Wepler Fondation la Poste et le Prix Madame Figaro/Le Grand Véfour ! A découvrir.

roman-rhesusLa maison de retraite animée par un singe
Le singe « Rhésus » entre clandestinement dans une maison de retraite de la région parisienne… Les résidents aux personnalités si différentes s’y attachent, alors que la police est incapable de le récupérer. Voici que le scandale devient public, que les familles manifestent leur mécontentement, et que, finalement la joie et le délire s’emparent de quelques vieux que l’on croyait presque morts ! Plus que cela : désir, amour, pensées folâtres…voire des amours pas très cathos : tous les tabous tombent au fil des pages, dans un style fourni qui demande concentration.

Des critiques mitigées
Alors que Le Nouvel Observateur (Anne Crignon) note le « sujet provoquant et la radicalité d’un propos dégagé de toute convention », et que Le Point (Valérie Marin) trouve qu’il s’agit là d’un « livre choc qui dérange en traitant d’un sujet tabou », certains internautes lecteurs font remarquer que trop d’humour macabre finit par les lasser, et qu’ils ont réellement du mal à terminer les 300 pages du roman… loin d’être un divertissement. A travers une « plume littéralement débridée et une imagination débordante » (critique du site Evene.fr), qui surgit au fil des chapitres conçus comme des témoignages et truffés de références littéraires, la romancière nous parle de la sexualité du quatrième âge et de l’état d’esprit (ou des états d’âmes !) de ces quelques octogénaires abandonnés qui se débattent en liberté…

Des jardins en maison de retraite

Jeudi 12 février 2009

Les espaces verts et les petits parcs bien anodins ne sont pas seulement des lieux de ballades et de flâneries, mais aussi des lieux de bien-être ou d’activités stimulantes, comme en témoignent les jardins en maison de retraite.

Des maisons de retraite fleuries pour une meilleure qualité de vie
Les études sont formelles : un petit espace vert, quelques arbres fleuris et ce sont autant d’influences positives sur le maintien de la santé, le sentiment de bien-être, la qualité du sommeil, la réduction des médicaments, voire même l’appétit, ou la communication entre les personnes âgées ! Ainsi, les architectes chargés de la construction de nouvelles maisons de retraite prennent soin de placer des espaces verts pour une meilleure qualité de vie des résidents. Avant d’entrer dans les locaux, la première image perçue par les futurs résidents, les visiteurs ou la famille est très importante pour véhiculer une bonne impression. Ces petits jardins fleuris permettent souvent un premier ressenti positif sur l’environnement.

Des jardins pour le plaisir des sens
Les espaces verts existants en maison de retraite peuvent être de simples pelouses aérées, des bosquets de rosiers, ou alors de véritables mini-forêts ! bien pensés et aménagés, ce sont surtout des espaces de bien-être, des lieux d’échanges où les parcours de marche et de santé sont adaptés pour pouvoir déambuler librement, sans risque de chutes. Ces jardins sont aussi stimulants pour les sens : les parfums des fleurs, le chant des oiseaux et les beaux paysages suscitent les plaisirs de l’odorat, de l’ouïe et de la vue ! L’esprit et la mémoire sont aussi sollicités par le souvenir du nom des plantes et des oiseaux !

Le jardin en maison de retraite, un lieu multiple
Le jardin est aussi une mosaïque de lieux multiples. Au fil des saisons, l’image de l’environnement évolue ; lieu d’intimité, de solitude ou alors de confidence, le jardin est le témoin des conversations… Ces espaces peuvent aussi abriter quelques activités : jardinage d’un petit potager, de quelques fleurs, ou d’herbes aromatiques, observation des animaux, mais aussi des séances de kinésithérapie au soleil !  Calme, bien-être et plaisir… Tous les résidents qui profitent de ces jardins parlent des bienfaits qu’ils leur procurent. Jardin thérapeutique, jardin plaisir, jardin secret ou jardin partagé, tout est possible…

Alzheimer et troubles du sommeil

Mardi 10 février 2009

On sait déjà, dans le cas de la maladie de Parkinson,  que lorsque la maladie progresse, certains symptômes neuropsychiatriques peuvent apparaître. Des recherches scientifiques récentes tendent à démontrer également l’existence de symptômes annonciateurs de la maladie d’Alzheimer. Parmi ces derniers figurent les troubles du sommeil.

Pour en savoir plus sur les  symptômes annonciateurs de la maladie d’Alzheimer, vous pouvez consulter l’article : ‘Maladie d’Alzheimer: attention aux troubles du sommeil’ sur le blog du site Alzheimer Conseil.

La gérontechnologie au service de la santé

Jeudi 5 février 2009

Géolocalisation, guidage audio et détecteurs de chute sont à l’honneur dans les Salons internationaux présentant les dernières innovations technologiques. Le point commun ?  De nouveaux moyens développés pour aider au quotidien les personnes âgées ou dépendantes.

Personnes âgées ou dépendantes : Objectif sécurité !
NomadisPour assurer la mobilité des personnes âgées ou dépendantes, tout en les protégeant des accidents, la technologie fait appel au GPS ! De plus en plus d’entreprises vont en effet proposer des projets innovants basés sur la géolocalisation. Par exemple, la société « Geocalise » commercialise un petit téléphone portable avec bouton d’appel d’urgence (Nomadis). Simple et efficace ! Grâce à la technologie GSM ou GPS, la plateforme d’assistance situe exactement la personne en difficulté et prévient les services d’urgence. Pour 39 euros par mois, vous avez une carte SIM chargée pour 15 minutes de communication et surtout l’esprit tranquille…

Personnes âgées malentendantes : des aides auditives «bluetooth»
Selon l’INSEE, 45% des Français de plus de 60 ans est touché par un problème d’audition. Le géant de la technologie Siemens a donc développé une aide auditive miniature basée sur le système «bluetooth». Grâce à cela, plus besoin de monter le son pour écouter son programme télé ou sa musique préférée, car cette prothèse se règle directement sur le son de la télévision ou d’une chaîne stéréo, d’un MP3 et d’un GPS, mais aussi sur un téléphone fixe ou mobile. Encore plus fort ! Parallèlement à Siemens, la société « Envoy Medical Corporation » a fabriqué une aide auditive électronique implantée sous la peau, derrière l’oreille. Bien sûr, cela nécessite une opération chirurgicale…mais permet une écoute invisible et quasi naturelle. Le dispositif est calqué sur le système auditif : sans microphone, «Esteem» produit des ondes dans le conduit auditif pour atteindre le tympan qu’elles font vibrer. Si naturel, mais tellement extraordinaire !

France Alzheimer : signez la pétition !

Mardi 3 février 2009

L’Union France Alzheimer, qui regroupe l’ensemble des acteurs mobilisés par la maladie d’Alzheimer, s’inquiète des propositions gouvernementales concernant le chantier législatif sur la création d’un 5ème risque pris en charge par la Sécurité Sociale, la dépendance. Elle appelle à signer une pétition.

Les déclarations du Sénateur
Alors que le Président de la République Nicolas Sarkozy s’est engagé à réduire les dépenses des familles pour la prise en charge et l’accompagnement des malades dépendants, le sénateur Philippe Marini, président de la commission sénatoriale, a tenu les propos suivants dans un rapport rendu public en juillet dernier : « Nous voulons créer un cinquième risque, pas une cinquième branche de protection sociale qui supposerait des prélèvements obligatoires supplémentaires ».

Des valeurs universelles à sauvegarder
Dans son site Internet appelant à signer la pétition, France Alzheimer rappelle son attachement à une assurance universelle reposant sur la solidarité nationale et  réaffirme son soutien au projet d’un droit universel de compensation pour la perte d’autonomie. Ce projet, sans discrimination fondée sur l’âge ou l’origine de la dépendance, avait été adopté à l’unanimité par la CNSA (Caisse Nationale de Soldarité pour l’Autonomie), en octobre 2007. Le dispositif esquissé par le rapport du sénat reviendrait à introduire une discrimination dans l’aide à la dépendance, en fonction de l’âge, du handicap et du niveau de dépendance. Selon France Alzheimer, cette distinction « remet en cause l’universalité des prestations sociales et l’égalité de traitement ».

Des modes de financement plus adaptés
Sans parler d’augmentation des prélèvements obligatoire, l’instauration d’un droit universel à la compensation de la perte d’autonomie pourrait être assuré par des financements alternatifs comme la hausse de 0,1 point de la CSG, qui  générerait par exemple une recette de plus d’un milliard d’euros. Par ce biais, la solidarité nationale serait donc mise à contribution. France Alzheimer estime en effet que « le risque de la dépendance, comme le handicap, est un risque universel dont la protection doit reposer sur la solidarité nationale et non sur des assurances privées ».

Découvrez la pétition de France Alzheimer
http://www.francealzheimer.org/pages/association/detailActu.php?id=216